1- Les États-Unis investissent 500 milliards de dollars pour dominer l’IA
2- Databricks lève 15 milliards de dollars pour renforcer son leadership en IA
3- Les TPE-PME européennes résistent aux turbulences économiques en 2024
4- L’innovation en oncologie : un enjeu stratégique dans la lutte contre le cancer
5- L'IA dans les grandes organisations: États des lieux et Perspectives 2025
6- Les Universités chinoises adoptent l’Intelligence Artificielle avec DeepSeek
7- Le New York Times adopte l’Intelligence Artificielle Générative en interne
8- Meta envisage de connecter les humains aux robots Humanoïdes avec l’IA
9- Un investissement Colossal pour l’IA en France : 109 Milliards d’Euros

Un projet titanesque pour l’intelligence artificielle

Les États-Unis ont annoncé un programme d’investissement colossal de 500 milliards de dollars pour asseoir leur leadership en intelligence artificielle. Baptisé Stargate, ce projet vise à construire la plus grande infrastructure d’IA au monde. Le président Donald Trump a souligné l’importance de cet effort pour garantir la souveraineté technologique américaine et renforcer la compétitivité du pays face à la Chine.

Une alliance stratégique entre géants technologiques

Le programme repose sur une collaboration sans précédent entre OpenAI, Oracle et SoftBank, avec Masayoshi Son à sa tête. Un premier investissement de 100 milliards de dollars a été engagé, avec une montée progressive vers les 500 milliards. Nvidia, acteur clé du marché des semi-conducteurs, fournira les technologies essentielles au projet.

Des data centers de nouvelle génération

Le projet Stargate a débuté avec la construction de vastes centres de données près d’Abilene, au Texas. Dix bâtiments sont déjà en cours d’élévation, et leur nombre pourrait doubler à mesure que le programme avance. Chaque centre, équipé des dernières innovations Nvidia, offrira une puissance de calcul inégalée, favorisant le développement de l’IA générative et d’applications avancées. À terme, cette initiative devrait créer plus de 100 000 emplois aux États-Unis.

Un enjeu géopolitique majeur

Stargate s’inscrit dans une stratégie plus large de réindustrialisation et de protection des technologies critiques. Donald Trump a insisté sur l’importance d’empêcher que cet investissement ne profite à des nations concurrentes. Ce programme illustre la volonté des États-Unis de rester à la pointe de l’innovation et de renforcer leur domination technologique mondiale.

Vers une IA de nouvelle génération

Au-delà des infrastructures, Stargate ambitionne d’accélérer les avancées en intelligence artificielle. Le projet pourrait révolutionner des domaines comme la santé, avec des diagnostics médicaux améliorés et des vaccins personnalisés. Pour OpenAI, cette initiative représente une opportunité unique d’atteindre l’objectif ultime : le développement d’une intelligence artificielle générale.

Avec Stargate, les États-Unis posent les bases d’une nouvelle ère technologique, déterminés à garder leur avance face à la concurrence internationale.

Un financement record pour l’innovation

Databricks, pionnière de l’architecture data lakehouse, a finalisé sa levée de fonds de série J, portant son financement total à 15,25 milliards de dollars. Cette somme comprend 10 milliards de dollars en actions, valorisant l’entreprise à 62 milliards, ainsi qu’un emprunt de 5,25 milliards de dollars pour soutenir sa croissance.

Meta rejoint les investisseurs stratégiques

Parmi les participants figurent QIA (Qatar), Temasek (Singapour) et Macquarie Capital (Australie). Un ajout notable est Meta, qui devient investisseur stratégique et renforce ainsi la position de Databricks sur le marché de l’IA.

Ali Ghodsi, PDG, se félicite de cet engouement :
"Nous avons attiré des partenaires stratégiques qui croient en notre vision et en notre impact sur le marché."

Une expansion accélérée et des acquisitions ciblées

Grâce à ce financement, Databricks prévoit :

• Le développement de nouveaux produits d’IA

• Des acquisitions stratégiques pour renforcer son offre

• Une expansion en ASEAN et sur d’autres marchés internationaux

L’entreprise a également conclu une facilité de crédit de 5,25 milliards de dollars, menée par JPMorgan Chase, avec la participation de Barclays, Citi, Goldman Sachs et Morgan Stanley. Ce financement hybride, incluant une ligne de crédit renouvelable de 2,5 milliards de dollars et un prêt à terme de 2,75 milliards, vise à offrir une flexibilité financière pour soutenir ses ambitions.

Une stratégie différenciante face à la concurrence

Avec sa plateforme open source, Databricks se positionne comme un acteur clé de l’intelligence des données, permettant aux entreprises de tirer parti de l’IA générative et de l’apprentissage automatique. L’entreprise se différencie face à Snowflake et aux offres cloud des géants technologiques.

Ali Ghodsi souligne :
"L’IA générative est une révolution, et l’intelligence des données est essentielle pour en libérer tout le potentiel."

Avec cette levée de fonds record, Databricks confirme son ambition de devenir un leader incontournable de l’intelligence artificielle et de l’analyse de données, dans un secteur en pleine mutation.

Une année difficile, mais des entreprises résilientes

Malgré les tensions géopolitiques, la guerre russo-ukrainienne et le retour de l’inflation, 3/4 des TPE-PME européennes ont atteint ou dépassé leurs objectifs en 2024, selon le Baromètre Qonto. Réalisée auprès de 5 032 entreprises en France, Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni, cette étude met en lumière leur capacité d’adaptation face aux défis économiques.

Inflation et demande en berne : les principaux freins à la croissance

L’inflation et la faible demande sont les obstacles majeurs cités par 30 % des entreprises, suivis de la concurrence accrue et des problèmes de trésorerie (20 %). Bien que l’inflation officielle ait diminué, ses effets restent visibles sur le terrain, impactant encore la rentabilité des petites structures.

La France, un modèle de résilience régionale

Sur les 5 marchés étudiés, 64 % des entreprises ont atteint leurs objectifs en 2024, dont 65 % en France. Certaines régions françaises se distinguent particulièrement :

• Normandie (77 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (63 %) affichent des performances solides.

• Pays de la Loire (60 %) et Nouvelle-Aquitaine/Hauts-de-France (13 % au-dessus des objectifs) démontrent une croissance soutenue.

Cette résilience témoigne d’un dynamisme entrepreneurial fort, malgré les incertitudes économiques.

Transformation numérique : la France dans la course européenne

Les entreprises françaises adoptent massivement les solutions numériques, avec une égalité entre banques en ligne (31 %) et banques traditionnelles (31 %). Cette transition est particulièrement marquée chez les entreprises de moins de 5 ans (38 %).

En 2025, 28 % des TPE-PME françaises prévoient d’augmenter leurs dépenses technologiques, dépassant les budgets marketing (27 %) et acquisition client (25 %). L’IA est également bien implantée : 67 % des PME européennes utilisent déjà des outils d’intelligence artificielle, une adoption accélérée dans les secteurs IT et Télécoms.

Engagement environnemental : une prise de conscience croissante

77 % des TPE-PME françaises ont déjà pris ou prévoient des mesures écologiques, bien que seules 6 % en fassent une priorité absolue.

• La région Nord-Ouest (84 %) est la plus engagée.

• La région parisienne (35 %) affiche un fort potentiel d’engagement futur.

L’entrée en vigueur de la directive CSRD en 2027 incitera davantage d’entreprises à mesurer leur impact environnemental.

Priorités 2025 : croissance, talents et innovation

L’acquisition client (31 %) reste la priorité n°1 des entreprises françaises, suivie de l’investissement technologique (28 %). La recherche de talents devient également cruciale dans un marché tendu, notamment en Allemagne et en Italie.

L’IA et l’automatisation sont perçues comme des leviers stratégiques : 28 % des TPE-PME françaises comptent investir davantage dans leurs équipes tech, devant le marketing (27 %) et la vente (25 %).

Avec une ambition affirmée de se positionner en leader de la transformation numérique en Europe, les entreprises françaises démontrent une forte capacité d’innovation et d’adaptation face aux défis économiques à venir.

Studeria.fr

Un secteur en pleine évolution

L’innovation en oncologie s’impose comme un enjeu crucial dans la lutte contre le cancer, une des principales causes de mortalité en Europe. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, célébrée chaque année le 4 février, l’Office européen des brevets (OEB) a publié sa deuxième étude intitulée "New frontiers in oncology". Cette étude met en lumière les technologies émergentes et les secteurs à la croissance la plus rapide, tout en révélant que, bien que l'Europe abrite un grand nombre de start-ups en oncologie, elle perd du terrain face aux États-Unis et à la Chine en termes de dépôts de brevets.

Un défi mondial : la lutte contre le cancer

Chaque année, près de 20 millions de nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués à travers le monde, dont 433 000 en France. Bien que l’Europe représente moins de 10 % de la population mondiale, elle concentre près de 25 % des cas mondiaux de cancer et plus de 20 % des décès associés à cette maladie. L’étude de l’OEB souligne la nécessité d’un accélérateur d’innovation pour faire face à cette crise sanitaire mondiale.

Les États-Unis en tête de l’innovation en oncologie

De 2015 à 2021, les États-Unis ont dominé l'innovation en oncologie, représentant environ 43 % des inventions mondiales liées au cancer. Parmi les technologies les plus dynamiques, l’immunothérapie cellulaire (+37,8 %), la thérapie génique (+31,0 %) et l’analyse d’images (+19,6 %) affichent des croissances significatives. Ces technologies de pointe, qui nécessitent des investissements massifs, ont permis aux États-Unis de rester à la tête des dépôts de brevets mondiaux.

La France, un leader européen de l’innovation

Malgré cette concurrence féroce, la France s’impose comme un moteur de l'innovation en Europe. Elle se positionne au deuxième rang derrière l’Allemagne en termes de brevets publiés, avec plus de 3 500 brevets déposés entre 2010 et 2021. La France se distingue particulièrement dans le domaine de la médecine personnalisée, avec 5,6 % des inventions brevetées entre 2016 et 2021. Ces avancées traduisent une approche innovante du traitement du cancer, en mettant l'accent sur des thérapies adaptées aux spécificités génétiques des patients.

L’écosystème de recherche français : un atout majeur

L’Inserm et le CNRS occupent respectivement la deuxième et troisième place mondiale pour le nombre de brevets déposés en oncologie, confirmant le rôle central des organismes de recherche publics dans l’innovation contre le cancer. En parallèle, la France bénéficie d’un réseau d'universités et de hôpitaux très actifs, représentant près des deux tiers des brevets déposés dans ce secteur. Le pays se distingue aussi par la présence de 246 start-ups spécialisées en oncologie, un chiffre qui le place juste derrière le Royaume-Uni.

Les start-ups françaises : un défi de transformation

Bien que la France compte de nombreuses start-ups innovantes, elles peinent à atteindre un stade avancé de croissance : moins de 22 % des start-ups françaises en oncologie parviennent à se développer en acteurs majeurs, contre près de 40 % aux États-Unis. Cette situation souligne l'importance de soutenir les start-ups à travers des financements, un écosystème favorable et des partenariats stratégiques pour les amener à maturité.

Perte de terrain pour l’Europe face aux États-Unis et à la Chine

L’étude de l’OEB met également en évidence une perte de terrain pour l’Europe dans des domaines stratégiques comme l’immunothérapie cellulaire, la thérapie génique et l’analyse d’images, où les parts européennes ont diminué de 5 points de pourcentage. Ces secteurs nécessitent des investissements considérables et un écosystème favorable à l’innovation pour maintenir la compétitivité de l’Europe.

L’appel à l’action : renforcer l’innovation en oncologie

L’innovation en oncologie en France repose sur des bases scientifiques solides et un réseau de start-ups prometteur. Cependant, pour que ces innovations se transforment en succès industriels et cliniques, il est essentiel de renforcer l’accès au financement, de soutenir les phases de croissance des entreprises et de structurer un écosystème propice à l’industrialisation. Le soutien aux start-ups et la collaboration entre chercheurs, entreprises et institutions publiques apparaissent comme des leviers cruciaux pour la compétitivité de la France et de l’Europe dans ce domaine stratégique.

António Campinos, président de l’OEB :

"Les conclusions de cette étude constituent un signal d'alarme pour l’écosystème d'innovation en oncologie en Europe. Alors que les technologies de lutte contre le cancer évoluent rapidement, l'Europe doit réagir pour préserver son avantage compétitif dans le secteur de la santé et ainsi contribuer à sauver des vies. Les start-ups européennes en oncologie sont un atout précieux, mais elles ont besoin de soutien et d’investissements pour faire progresser leurs innovations."

1. Acceptation par les Consommateurs : 62 % des consommateurs sont ouverts à l'utilisation de l'IA pour améliorer leur expérience, bien que seulement un tiers estime que les entreprises sont suffisamment transparentes sur l'utilisation de l'IA.

2. Utilisation dans le Service Client : En 2021, 15 % des interactions de service client dans le monde étaient entièrement gérées par l'IA, représentant une augmentation de 400 % par rapport à 2017.

3. Investissements Continus : Plus de 91 % des grandes entreprises interrogées déclarent avoir un investissement continu dans l'IA.

4. Confiance dans les Données IA : Seulement 14 % des utilisateurs font confiance aux données de mots-clés provenant d'outils d'IA.

5. Utilisation par les Blogueurs et Marketeurs : 54 % des blogueurs et 35 % des marketeurs utilisent l'IA ou l'automatisation dans leur travail.

Un Livre Blanc pour Éclairer l'Adoption de l'IA

Le 6 février, Wavestone et la French Tech Grand Paris ont présenté le livre blanc "L’IA dans les grandes organisations : état des lieux et perspectives 2025", en partenariat avec Hub France IA et Viva Technology. Ce document de 15 pages, accessible aux non-experts tout en restant précis pour les spécialistes, donne la parole aux professionnels impliqués dans l'utilisation quotidienne de l'IA au sein des entreprises.

Une Perception Dominée par les Discours de la Big Tech

La perception de l'IA est souvent influencée par les discours des acteurs de la Big Tech, des start-ups et des décideurs politiques, qui mettent en avant les avancées technologiques et les cas d'usage réussis. Cependant, ce livre blanc cherche à combler les lacunes en abordant les difficultés rencontrées par les grandes entreprises lors de l'adoption et de l'implémentation de l'IA.

Gouvernance Robuste et Conformité Réglementaire

L'une des conclusions majeures du livre blanc est la nécessité d'une gouvernance robuste de l'IA. Alors que l'IA générative suscite un intérêt croissant, les entreprises doivent repenser leur approche en l'intégrant à leurs stratégies globales. La conformité aux réglementations, notamment l'AI Act européen, soulève des interrogations quant à l'harmonisation des juridictions et à l'adaptation des entreprises.

8 Chapitres Clés pour Comprendre l'IA en Entreprise

1. Gouvernance de l’IA : Aligner la technologie aux besoins métiers est crucial pour réussir l'implémentation de l'IA.

2. Cas d'Usage et Adoption : Beaucoup d'entreprises se lancent dans des projets d'IA, mais peu sont réellement révolutionnaires. La conduite du changement est souvent négligée.

3. Aspects Techniques : L'IA générative ne remplace pas les autres types d'IA mais offre une option supplémentaire. Les modèles d'IA deviennent des commodités, et l'avenir sera multi-IA.

4. Risques Cyber : L'IA amplifie les risques cyber existants et en introduit de nouveaux. La gestion du risque IA émerge, mais la gouvernance reste à consolider.

5. Éthique et Responsabilité Environnementale : L'IA générative aggrave la crise climatique. Les entreprises doivent adopter des pratiques responsables : frugalité, transparence, métriques standardisées, et réglementation.

6. Avenir du Travail : L'IA générative touche tous les métiers. Les formations sont mises en place, mais le niveau général de maîtrise reste faible.

7. Course aux Talents : La compétition pour les experts en IA est mondiale. Les entreprises doivent former et rediriger des carrières pour combler le manque de compétences.

8. Autonomie Stratégique : L'IA devient un enjeu géopolitique. Les entreprises cherchent à créer des écosystèmes indépendants, avec l'open source jouant un rôle important.

Ce livre blanc offre une vision équilibrée et réaliste de l'état actuel de l'IA dans les grandes organisations, tout en proposant des pistes pour surmonter les défis futurs.

Contexte Technologique

Les institutions académiques à travers la Chine ont récemment introduit des cours dédiés à l'intelligence artificielle, s'appuyant sur les avancées technologiques de la startup chinoise DeepSeek. Cette entreprise a attiré l'attention internationale après une percée en intelligence artificielle qualifiée de moment Sputnik pour la Chine, marquant un tournant significatif dans le domaine technologique du pays.

L'Essor de DeepSeek

DeepSeek s'est imposée comme un acteur majeur dans l'innovation en intelligence artificielle. Les progrès réalisés par cette startup ont non seulement captivé l'attention des experts locaux et internationaux, mais ont également incité des établissements universitaires à intégrer ses technologies dans leur programme éducatif. L'objectif est d'équiper les étudiants des compétences nécessaires pour naviguer dans un paysage technologique en constante évolution.

La Réponse des Universités

Face à cet engouement pour l'intelligence artificielle, les universités chinoises ont rapidement réagi en incorporant des cours spécifiques basés sur les technologies développées par DeepSeek. Ces cursus visent à préparer une nouvelle génération de professionnels capables de contribuer activement au secteur technologique mondial.

Les Implications pour le Marché du Travail

L'introduction de ces cours spécialisés pourrait avoir des répercussions significatives sur le marché du travail chinois. En formant des étudiants à la pointe des technologies d'intelligence artificielle, les universités espèrent non seulement répondre à la demande croissante de compétences dans ce domaine, mais aussi renforcer la position de la Chine comme leader mondial en matière d'innovation technologique.

Perspectives d'Avenir

L'initiative des universités chinoises s'inscrit dans une stratégie plus large visant à consolider les capacités technologiques du pays. Alors que l'intelligence artificielle continue de transformer divers secteurs, de l'industrie manufacturière à la santé, le développement de talents qualifiés devient crucial. La collaboration entre le secteur éducatif et les entreprises innovantes comme DeepSeek pourrait devenir un modèle à suivre pour d'autres nations cherchant à capitaliser sur la montée en puissance de l'intelligence artificielle.

En somme, l'intégration des technologies de DeepSeek dans l'enseignement supérieur chinois illustre l'engagement du pays envers l'innovation et la préparation de sa future main-d'œuvre aux défis technologiques à venir.

Un Tournant Majeur pour le Quotidien

Le célèbre quotidien new-yorkais, connu pour avoir poursuivi en justice OpenAI et Microsoft pour l'utilisation de ses articles dans l'entraînement de ChatGPT, a récemment donné son feu vert pour l'utilisation de l'intelligence artificielle générative par ses journalistes. Cette décision, révélée par Semafor, marque un changement significatif dans l'approche du journal envers l'IA.

Formation et Outils Internes

Le New York Times a annoncé l'ouverture d'une formation à l'IA pour sa rédaction et le lancement d'un outil d'IA interne appelé Echo. Des documents et vidéos ont été partagés pour guider le personnel sur les bonnes pratiques et les interdictions concernant l'utilisation de l'IA. Parmi les directives, il est stipulé que l'IA ne doit pas être utilisée pour rédiger ou réviser des articles de manière significative, ni pour insérer des éléments protégés par des droits d'auteur ou contourner des paywalls.

Adoption des Produits GAFAM

Les directives du journal reflètent les déclarations de certains organismes de presse ayant conclu des partenariats avec OpenAI. L'IA générative est vue comme un moyen d'aider les journalistes à découvrir la vérité et à mieux informer le public. Le New York Times a approuvé une liste de programmes d'IA pour son personnel, incluant GitHub Copilot, Vertex AI de Google, NotebookLM, ChatExplorer du NYT, et certains produits d'IA d'Amazon. L'utilisation de l'API non-ChatGPT d'OpenAI est également autorisée, sous réserve de l'approbation du service juridique.

Nouveaux Marchés et Défis

En adoptant l'IA, le New York Times espère toucher un public plus large, notamment grâce à des fonctionnalités de traduction d'articles dans diverses langues. Cependant, cette décision intervient alors que le journal est toujours engagé dans une bataille juridique avec OpenAI. La direction considère l'IA non pas comme une solution magique, mais comme un outil puissant au service de sa mission journalistique.

Echo : Un Outil de Résumé Interne

Le journal a également développé Echo, un outil de résumé bêta permettant aux journalistes de condenser articles, briefings et interactifs. Ce développement montre l'engagement du New York Times à intégrer l'IA dans ses opérations quotidiennes tout en naviguant les défis juridiques et éthiques associés.

Meta Envisage de Connecter les Humains aux Robots Humanoïdes avec l'IA

Un Projet Futuriste pour Meta

Après 20 ans de connexion entre humains, Mark Zuckerberg et Meta Platforms envisagent un projet encore plus ambitieux : développer une version de Facebook qui mettrait en relation les humains avec des robots humanoïdes boostés par l'IA. Ce projet marque une nouvelle étape dans l'intégration de l'IA dans notre quotidien.

Des Robots Humanoïdes Intelligents

Meta prévoit de créer des robots humanoïdes dotés de "cerveaux intelligents", tout en laissant le développement de leurs corps à des entreprises comme Unitree Robotics ou Figure AI. Ce projet, rapporté par Bloomberg, est dirigé par Marc Whitten, ancien PDG de Cruise, la filiale de General Motors spécialisée dans les voitures autonomes.

De l'Échec du Métavers aux Lunettes Intelligentes

Bien que l'investissement de 50 milliards de dollars dans le Metaverse n'ait pas été un succès retentissant, Meta a réussi à vendre 1 million de paires de ses lunettes intelligentes Meta Ray-Ban. Cette expérience en réalité virtuelle et augmentée, ainsi que les données collectées via les lunettes, serviront à améliorer les performances des modèles d'IA pour les futurs robots humanoïdes.

Un Projet à Long Terme

Marc Whitten a indiqué que plusieurs années seront nécessaires avant que les robots humanoïdes intelligents de Meta ne deviennent une réalité. En attendant, les utilisateurs peuvent déjà interagir avec Llama-4, le chatbot d'IA de Meta, pour un avant-goût des capacités futures de ces robots.

Sommet de l'IA : Un Tournant Majeur

Le récent Sommet sur l’Intelligence Artificielle en France a marqué un tournant avec l'annonce par Emmanuel Macron d'un investissement de 109 milliards d'euros. Ce montant suscite autant d'enthousiasme que de questions sur ses bénéficiaires réels et son impact sur les startups françaises spécialisées en IA.

Un Investissement Privé Avant Tout

Contrairement aux attentes, ces 109 milliards ne proviennent pas du budget public, mais majoritairement d'investisseurs privés et d'entreprises. Parmi eux, des géants comme MGX (Émirats arabes unis), Brookfield (Canada), et Equinix investissent dans des infrastructures critiques telles que les data centers et le cloud.

L'État Français Continue d'Investir

L'État français continue d'investir via France 2030, avec un budget public dédié à l'IA d'environ 7 milliards d'euros depuis 2018. Ce budget finance :

• La recherche en IA avec des chaires d’excellence,

• Le développement de clusters et pôles de recherche,

• Le soutien aux startups deeptech et à l’innovation,

• L’amélioration des capacités de calcul et de cloud souverain.

Bénéfices pour les Startups IA

1. Accès aux Infrastructures de Calcul Haute Performance

   L'investissement dans les data centers français pourrait réduire la dépendance aux hyperscalers américains (AWS, Google Cloud, Microsoft Azure) et faciliter l’accès à des capacités de calcul souveraines pour les startups locales.

2. Financements et Levées de Fonds : Un Effet d’Entraînement

   L'intérêt des investisseurs internationaux pourrait attirer davantage de capitaux vers l’écosystème local. Des fonds français comme Bpifrance et des investisseurs privés devraient bénéficier de cet élan pour financer plus de startups, notamment via des fonds spécialisés dans l'IA.

3. Un Soutien Accru via France 2030

   Les startups IA peuvent prétendre à plusieurs dispositifs d’aide :

   • Subventions et aides publiques pour la R&D en IA,

   • Accès facilité aux appels d’offres publics pour les solutions IA dans les secteurs stratégiques (santé, industrie, cybersécurité…),

   • Programmes d’accélération et d’incubation spécialisés en deeptech et en intelligence artificielle.

Une Répartition des Fonds Encore Floue

Malgré ces opportunités, la répartition exacte des investissements reste peu détaillée. Il sera essentiel de suivre comment ces investissements seront orientés pour s’assurer qu’ils profitent bien à l’écosystème national.

Une Opportunité à Saisir, mais avec Prudence

Les 109 milliards d'euros annoncés placent la France dans une dynamique forte sur l'IA, mais l'enjeu sera de permettre aux startups d’en bénéficier réellement. Entre infrastructures, financements et collaborations, les opportunités existent, mais les jeunes pousses devront rester attentives aux dispositifs concrets mis en place et aux conditions d’accès aux ressources.