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SOMMAIRE
1- L’UE investit 50 milliards d’euros pour booster l’innovation en IA
2- Elon Musk veut prendre le contrôle d’OpenAI pour 100 milliards de dollars
3- Perplexity mise sur l’interaction pour le Super Bowl et cartonne
4- Partenariat stratégique entre la France et les Émirats arabes unis pour l’IA
5- Sam Altman, PDG d’OpenAI : “La France a une stratégie en IA que d’autres pays européens devraient adopter”
6- Pourquoi les États-Unis et le Royaume-Uni refusent de signer un pacte mondial sur L’IA
7- La France investit 109 milliards d’euros pour rivaliser dans la course à l’IA
8- Sommet IA 2025 : ce qu’il faut retenir
9- L’armée française avance ses pions sur l’échiquier de l’intelligence artificielle
①
L’UE investit 50 milliards d’euros pour booster l’innovation en IA
Un plan d’investissement massif pour l’intelligence artificielle
L’Union européenne a dévoilé un programme d’investissement ambitieux de 50 milliards d’euros pour renforcer son leadership technologique en intelligence artificielle. Ce projet, baptisé InvestAI, a pour objectif d’accélérer le développement et l’adoption de l’IA dans des secteurs stratégiques tels que l’industrie, l’énergie et la santé. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné la volonté de l’Europe de se positionner comme un acteur incontournable du domaine.
Ce plan s’accompagne d’un engagement du secteur privé à hauteur de 150 milliards d’euros, portant le total des investissements à 200 milliards d’euros d’ici cinq ans. Il repose sur une stratégie de partenariats public-privés visant à propulser l’UE en tête de la course mondiale à l’IA.
Des gigafactories d’IA pour développer des modèles avancés
Une part significative de cet investissement sera consacrée à la construction de quatre gigantesques usines d’IA. Ces "gigafactories" seront dotées de 100 000 puces d’IA de dernière génération, une capacité quatre fois supérieure à celle des infrastructures actuelles. Elles permettront d’entraîner et de déployer des modèles d’IA avancés, renforçant ainsi la compétitivité technologique de l’Europe.
Le financement de ces infrastructures reposera sur un mélange de subventions publiques et de capitaux privés, soutenus par des programmes européens tels qu’Horizon Europe et InvestEU. Cette stratégie vise à atténuer les risques financiers pour les investisseurs tout en répondant à la demande croissante en technologies de pointe.
Un modèle européen fondé sur l’ouverture et la coopération
L’Union européenne entend se distinguer par une approche unique de l’IA, axée sur la transparence, la coopération internationale et l’open source. Ursula von der Leyen a insisté sur la nécessité de réunir les talents mondiaux autour de projets IA éthiques et sécurisés, en opposition aux modèles plus centralisés adoptés par les États-Unis et la Chine.
En simplifiant les procédures administratives et en adaptant la réglementation, l’UE souhaite créer un environnement favorable à l’innovation, sans compromettre les exigences de sécurité et de protection des données. L’objectif est de favoriser l’adoption de l’IA dans des domaines stratégiques tout en renforçant la confiance des citoyens et des entreprises.
L’Europe face à une concurrence mondiale accrue
Malgré son engagement fort, l’Union européenne doit faire face à une compétition internationale intense. Les États-Unis, avec leur programme Stargate, ont investi 500 milliards de dollars dans l’IA, tandis que la Chine développe des modèles toujours plus performants et éco-énergétiques.
Pour maintenir sa position, l’UE devra surmonter plusieurs défis, notamment l’attraction de talents hautement qualifiés et la mise en place d’infrastructures de pointe. En dépit des obstacles, la Commission européenne reste convaincue que son approche basée sur l’innovation réglementée et les coopérations stratégiques permettra à l’Europe de s’imposer sur l’échiquier mondial.
Une vision à long terme pour un avenir technologique européen
Le projet InvestAI s’inscrit dans une stratégie à long terme visant à développer une intelligence artificielle européenne éthique, performante et durable. Cette initiative pourrait également influencer d’autres régions du monde, les incitant à adopter un modèle combinant innovation et régulation.
Alors que l’IA redessine les contours de l’économie mondiale, l’Union européenne réaffirme son ambition de devenir un leader technologique de référence. L’investissement massif annoncé aujourd’hui pourrait bien changer la donne, ouvrant la voie à une Europe plus compétitive et innovante dans le domaine de l’intelligence artificielle.

②
Elon Musk veut prendre le contrôle d’OpenAI pour 100 milliards de dollars
Une tentative de rachat massive
Le milliardaire veut bloquer la transformation de l'entreprise à but non lucratif, qui a inventé ChatGPT, en société traditionnelle. Il a essuyé une fin de non-recevoir du patron d'OpenAI, Sam Altman.
Une offre hostile contre OpenAI
Pendant que Sam Altman, patron d'OpenAI et inventeur de ChatGPT, était à Paris pour le Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle, Elon Musk est passé à l'offensive. Le milliardaire, conseiller de Donald Trump, est à la tête d'un consortium qui a proposé de racheter pour 97,4 milliards de dollars (94,5 milliards d'euros) la société à but non lucratif qui contrôle OpenAI. Cette offre hostile vise notamment à empêcher Sam Altman de transformer OpenAI en entreprise traditionnelle. Elle a lieu alors que le projet d'Elon Musk, xAI, est, selon les experts, très en retard sur ceux développés par OpenAI, Google et Anthropic, porté par Amazon.
La réaction du conseil d'administration
Selon le Wall Street Journal, qui a révélé l'affaire, l'avocat d'Elon Musk, Marc Toberoff, a soumis cette offre au conseil d'administration d'OpenAI, lundi 10 février. « Il est temps pour OpenAI de redevenir l'entreprise open source [dont les utilisateurs peuvent consulter et utiliser les données sans limite] et axée sur la sécurité qu'elle était autrefois, a déclaré M. Musk, dans un communiqué fourni par M. Toberoff. Nous veillerons à ce que cela se poursuive. »

La citation IA du jour
“ L'IA va permettre d'accélérer la recherche scientifique, bien plus qu'on ne peut l'imaginer ”
③
Perplexity mise sur l’interaction pour le Super Bowl et cartonne
Se démarquer sans exploser le budget publicitaire
Chaque année, les grandes entreprises technologiques investissent des sommes astronomiques pour capter l'attention des spectateurs du Super Bowl. Tandis que Google, OpenAI et d'autres mastodontes rivalisent à coups de spots à plusieurs millions de dollars, Perplexity, une start-up spécialisée dans l'intelligence artificielle, a choisi une stratégie plus agile et audacieuse : lancer un concours interactif, la "Million Dollar Question", pour booster les téléchargements de son application mobile.
Un pari malin pour une start-up
Le Super Bowl est un terrain de jeu rêvé pour les annonceurs… à condition d'en avoir les moyens. Cette année, le coût d'un spot de 30 secondes frôlait les 8 millions de dollars. Un pari hors de portée pour une jeune pousse comme Perplexity. Alors, au lieu d'une publicité classique, l'entreprise a misé sur l'interaction directe avec les utilisateurs, en lançant un concours à la mécanique simple mais efficace :
Télécharger l'application Perplexity
Poser au moins cinq questions pendant le match
Participer au tirage au sort pour remporter 1 million de dollars
Aravind Srinivas, cofondateur de Perplexity, a annoncé l'événement sur la plateforme X, soulignant que ce choix stratégique collait non seulement à leur budget, mais aussi à leur volonté d'engager activement leur communauté.
Un boom des téléchargements
La stratégie a rapidement porté ses fruits. Selon les données d'Appfigures, Perplexity a enregistré environ 45 000 téléchargements le dimanche du Super Bowl, contre une moyenne quotidienne de 30 000 la semaine précédente. Soit une hausse de 50 % en un seul jour.
Même si l'application n'a pas atteint les sommets du classement des App Store américains, elle s'est hissée bien plus haut que d'habitude, preuve de l'impact de cette opération.
Un contraste avec les mastodontes de la tech
Ce coup de projecteur sur Perplexity contraste avec les campagnes publicitaires des géants du secteur. Google et OpenAI avaient eux aussi parié sur le Super Bowl pour promouvoir leurs produits d'intelligence artificielle, Gemini et ChatGPT. Mais, selon les analyses d'Appfigures, ces campagnes n'ont pas déclenché de pic significatif de téléchargements.
Le choix de Perplexity de miser sur un format participatif et immersif semble donc avoir trouvé un écho bien plus tangible.
Une expérience ludique pour découvrir l'IA
Le concours n'était pas qu'une opération marketing : il avait aussi une dimension pédagogique. En incitant les participants à poser plusieurs questions via l'application, Perplexity les encourageait à découvrir les fonctionnalités de son IA et à s'habituer à interagir avec elle.
En liant ce concours à un moment d'attention maximale, comme le Super Bowl, Perplexity a transformé une simple promotion en une expérience fluide et engageante. Beaucoup de spectateurs avaient déjà leur smartphone en main pour vérifier des statistiques ou des faits liés au match, facilitant ainsi leur immersion dans l'application.
Une préparation stratégique
Srinivas et son équipe ont soigneusement préparé le terrain. À l'approche du Super Bowl, le concours a été largement relayé sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn et X, suscitant des milliers d'interactions. Les messages invitaient les utilisateurs à tenter leur chance tout en explorant l'application.
Avec cette stratégie innovante, Perplexity a prouvé qu'une start-up pouvait rivaliser avec les géants de la tech en misant sur la créativité et l'engagement direct de sa communauté.

L’outil IA du jour
Whisk
C’est un outil d'IA développé par Google qui permet de créer des images à partir de prompts visuels et textuels. Contrairement aux générateurs classiques, Whisk combine des éléments visuels et des instructions détaillées pour produire des images uniques et personnalisées. Il est particulièrement adapté pour des applications créatives comme la publicité, le design ou le développement de contenu visuel, tout en optimisant l’efficacité du processus de création.
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④
Partenariat stratégique entre la France et les Émirats arabes unis pour l’IA
La France et les Émirats arabes unis ont conclu un partenariat ambitieux pour créer un centre de données IA d’une capacité de 1 gigawatt. Ce projet, d'une valeur estimée entre 30 et 50 milliards de dollars, vise à renforcer leur indépendance numérique tout en plaçant leurs nations parmi les leaders mondiaux de l'intelligence artificielle. Ce centre sera un levier important dans la compétition mondiale pour la domination de l'IA.
Objectifs du projet et contenu de l'accord
Le 6 février 2025, Emmanuel Macron et Cheikh Mohamed bin Zayed al-Nahyan ont formalisé cet accord à l’Élysée. L’initiative inclut plusieurs volets clés : l’acquisition de puces avancées, la formation de talents spécialisés en IA, ainsi que la mise en place d’"ambassades de données virtuelles" pour sécuriser la gestion des données sensibles. Ce projet se veut une réponse stratégique pour assurer l’autonomie technologique des deux pays face aux géants américains et chinois du secteur.
La France en quête de leadership en Europe
Cet accord s’inscrit dans une démarche plus large de la France pour renforcer son rôle d'acteur clé dans le secteur technologique européen. Le pays cherche à offrir des alternatives compétitives aux modèles technologiques dominés par les États-Unis et la Chine. À travers cet investissement massif et des alliances stratégiques, la France entend se positionner comme un pôle d’innovation dans l’IA en Europe.
Développement de l'écosystème numérique en France
Dans ce cadre, la France a déjà identifié 35 sites pour accueillir d’autres centres de données IA à travers le pays. Ces infrastructures supplémentaires joueront un rôle central dans l’expansion des capacités de calcul nécessaires au développement des modèles d’intelligence artificielle. Ce développement vise à soutenir l’innovation tout en garantissant une gestion sécurisée des données.
Le sommet international sur l'IA et la vision future
Le projet survient à quelques jours du sommet international sur l'IA, prévu à Paris les 10 et 11 février 2025. Cet événement rassemblera plus de 100 pays pour discuter des enjeux liés à la régulation, à l’innovation et à la coopération internationale dans le domaine de l’intelligence artificielle. Ce sommet met en lumière les ambitions de la France et des Émirats arabes unis pour se positionner en leaders dans la course mondiale à l'IA.
Vers une domination mondiale dans l'IA
Au-delà de la simple construction du centre de données, ce partenariat entre la France et les Émirats arabes unis marque un tournant stratégique vers l’indépendance numérique. Il s'agit d'une volonté commune de bâtir un écosystème innovant, performant et sécurisé, capable de rivaliser avec les puissances technologiques mondiales. En combinant des investissements ciblés et une coopération stratégique, les deux pays visent à jouer un rôle majeur dans l'avenir de l'intelligence artificielle.

Les chiffres IA du jour
Utilisation de l'IA en France : Selon une étude réalisée en janvier 2025, 88 % des Français connaissent au moins un outil basé sur l'IA, mais seulement 39 % l'utilisent régulièrement.
Utilisation de l'IA pour la recherche en ligne : Parmi les utilisateurs d'IA en France, 48 % l'utilisent pour effectuer des recherches en ligne.
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Sam Altman, PDG d’OpenAI : “La France a une stratégie en IA que d’autres pays européens devraient adopter”
La France, un acteur central pour l’intelligence artificielle (IA)
La France, berceau des Lumières, est reconnue pour ses nombreuses innovations technologiques et culturelles qui ont contribué aux progrès mondiaux, de l’aviation à la physique nucléaire. Aujourd’hui, elle se positionne comme un leader naturel en Europe pour promouvoir l’intelligence artificielle (IA), avec l'objectif d'en étendre les bénéfices économiques à toute l’Europe, afin de partager cette croissance.
Le sommet sur l’IA à Paris
Le prochain sommet pour l’action sur l’IA, organisé à Paris sous l’égide du président français, Emmanuel Macron, se déroule dans un contexte où de nombreuses nations, et en particulier l’Europe, cherchent à stimuler leurs économies. Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne, a souligné le « fossé de l’innovation » entre l’Europe, les États-Unis et la Chine, un défi jugé « existentiel » pour l’avenir de l’Union européenne.
L'IA : moteur de productivité et de croissance
L’IA est au cœur de ce défi, car elle permet de renforcer la productivité en fournissant des outils puissants pour résoudre des problèmes complexes. Cela inclut des applications dans des domaines comme le diagnostic médical, la recherche scientifique et l’éducation. C’est pourquoi cette époque est considérée comme le début de l’ère de l’intelligence.
Un écosystème mondial tourné vers l’avenir
À l’échelle mondiale, les pays tournés vers l’avenir reconnaissent que l’IA sera une révolution technologique comparable à des innovations majeures telles que l’électricité, le transistor et l’ordinateur personnel. Ces technologies ont ouvert de nouveaux horizons économiques grâce aux gains de productivité qu'elles ont générés. De même, le développement des capacités productives de l’IA est essentiel pour assurer une croissance durable, créer des emplois, améliorer la santé, transformer l’éducation et repousser les limites de la science.

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Pourquoi les États-Unis et le Royaume-Uni refusent de signer un pacte mondial sur L’IA
Le Sommet de Paris sur l’intelligence artificielle
Le Sommet de Paris sur l’IA a réuni des dirigeants mondiaux pour renforcer la coopération internationale autour du développement de l’intelligence artificielle. Un engagement non contraignant a été proposé aux pays participants, visant à garantir une IA transparente, éthique et accessible. Cette déclaration met en avant six priorités majeures, encourageant une intelligence artificielle responsable et une régulation plus stricte. Cependant, les États-Unis et le Royaume-Uni ont refusé de signer cet engagement, préférant préserver une approche plus libérale.
Les raisons du refus des États-Unis et du Royaume-Uni
Les États-Unis n’ont pas donné d’explication officielle, mais JD Vance, vice-président américain, a exprimé ses craintes quant aux réglementations excessives qui pourraient freiner l’innovation technologique. Il a particulièrement critiqué les régulations européennes, jugées trop contraignantes pour les entreprises.
Le Royaume-Uni, de son côté, a justifié son refus par un manque de clarté sur la gouvernance mondiale de l’IA. Un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer a souligné que la déclaration ne détaillait pas suffisamment les enjeux de sécurité nationale et de gestion des risques. Londres préfère donc poursuivre les discussions en dehors de ce cadre.
La course à l’IA entre les grandes puissances
Alors que l’Europe et les États-Unis débattent de la régulation, la Chine accélère son avancée. La société DeepSeek a récemment dévoilé un chatbot IA rivalisant avec ChatGPT, développé pour une fraction du coût des modèles américains. Cette percée souligne la domination croissante de la Chine et des États-Unis dans la course à l’IA.
Toutefois, des experts comme Toby Walsh estiment que d’autres nations pourraient réduire l’écart. L’Union européenne tente ainsi de créer un cadre favorable pour développer ses propres solutions d’IA, malgré des régulations strictes qui freinent son avancée.
Les investissements colossaux des États-Unis
Conscients de la montée en puissance de la Chine, les États-Unis investissent massivement dans l’IA. Le président Donald Trump a récemment annoncé un financement privé de 500 milliards de dollars pour renforcer la position des entreprises américaines. Ce plan, impliquant OpenAI, SoftBank et Oracle, vise à construire de gigantesques centres de données et à créer plus de 100 000 emplois.
Cependant, ces investissements ne sont pas sans tensions. Un différend oppose Sam Altman, PDG d’OpenAI, et Elon Musk, cofondateur de la même entreprise. Musk a critiqué le projet Stargate, affirmant que les investisseurs ne disposent pas des fonds nécessaires. En réponse, Altman a ironisé en suggérant de racheter Twitter pour 9,74 milliards de dollars.
L’Europe peut-elle rattraper son retard ?
Face à cette bataille entre les États-Unis et la Chine, l’Europe peine à suivre le rythme. Ses régulations strictes sur l’IA entravent le développement rapide des nouvelles technologies. Selon Jody Westby, il sera difficile d’assouplir ce cadre réglementaire sans remettre en cause les régulations déjà en place.
Lors du Sommet de Paris, Emmanuel Macron a insisté sur l’urgence d’une approche plus proactive. Il estime que sans un développement économique mondial plus fort, l’Europe pourrait avoir du mal à rivaliser avec les États-Unis et la Chine.
La question reste ouverte : L’Europe peut-elle encore s’imposer dans la course à l’IA, ou est-elle condamnée à un rôle secondaire ?

⑦
La France investit 109 milliards d’euros pour rivaliser dans la course à l’IA
Emmanuel Macron investit 109 milliards d’euros pour l’intelligence artificielle en France. Cette annonce, faite le 9 février sur France 2, précède l’ouverture du Sommet pour l’action sur l’IA. De nombreux chefs d’État et plus de 1 000 participants y débattront des enjeux technologiques mondiaux.
Le président français affiche une ambition claire : rivaliser avec les États-Unis. Il compare ce plan à Stargate, le programme américain porté par OpenAI, SoftBank, Oracle et MGX. Ce projet de 500 milliards de dollars a marqué les esprits par son ampleur. La France entend désormais se positionner comme un acteur majeur dans cette compétition.
Une réponse française aux géants américains de l’IA
L’annonce de Macron intervient dans un contexte où les infrastructures de l’IA sont devenues stratégiques. La France souhaite se doter de centres de données puissants pour entraîner les modèles d’intelligence artificielle. Ces infrastructures nécessitent des puces coûteuses et une puissance de calcul colossale.
D’ailleurs, la comparaison avec Stargate n’est pas anodine. Ce projet américain prévoit des data centers massifs pour soutenir le développement de l’IA. La France ne peut pas rivaliser en termes de budget, mais veut se démarquer par son approche. De plus, cet investissement pourrait favoriser l’émergence de champions français capables de concurrencer les géants de la tech.
Une bataille mondiale pour la suprématie technologique
Les investissements massifs dans l’intelligence artificielle traduisent une véritable course mondiale à l’innovation. D’un côté, les États-Unis misent sur des partenariats entre entreprises privées et gouvernement. De l’autre, la Chine investit des milliards pour devenir un leader incontournable de l’IA.
Dans ce contexte, la France doit rapidement structurer son écosystème. L’Europe peine à suivre le rythme, malgré des initiatives comme la régulation de l’IA. Ainsi, Macron veut faire de la France un hub technologique attractif, capable de rivaliser avec les grandes puissances.
Des enjeux économiques et stratégiques majeurs
Cet investissement colossal dans l’IA vise aussi à répondre aux défis industriels et économiques. L’intelligence artificielle transforme tous les secteurs : santé, défense, transport, finance et recherche. Un retard dans ce domaine pourrait affaiblir la compétitivité française sur la scène internationale.
Ainsi, le gouvernement espère attirer des talents et des entreprises du numérique en France. Ces fonds pourraient financer des start-ups innovantes et encourager la recherche. De plus, la question de la souveraineté numérique devient cruciale face à la domination américaine et chinoise.
Un pari risqué mais indispensable
Le montant de 109 milliards d’euros est considérable, mais suffira-t-il ? Les États-Unis et la Chine disposent d’une avance technologique difficile à rattraper. De plus, ces investissements nécessiteront une gouvernance efficace pour éviter des gaspillages et des projets inefficaces.
Toutefois, la France n’a pas le choix. Si elle ne prend pas part à cette révolution, elle risque de dépendre des technologies étrangères. Cet engagement massif d’Emmanuel Macron marque un tournant décisif pour l’avenir numérique du pays. Reste à voir si cette ambition portera ses fruits.

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Sommet IA 2025 : ce qu’il faut retenir
Sommet IA 2025 : un tournant stratégique entre innovation et tensions géopolitiques
Le Sommet de l’Intelligence Artificielle 2025 s’est conclu à Paris, réunissant plus de 60 États autour d’un engagement pour une IA "ouverte, inclusive et éthique". Toutefois, l’événement a été marqué par d’importantes divergences géopolitiques, notamment le refus des États-Unis et du Royaume-Uni de signer cette déclaration.
Un engagement international… sans les États-Unis et le Royaume-Uni
Un cadre de confiance a été adopté par 60 pays afin de garantir un accès équitable à l’IA et d’éviter une concentration excessive du marché. Cependant, Washington et Londres ont préféré suivre une approche nationale, mettant en avant la nécessité de préserver leur compétitivité. En réponse, l’Union Européenne a tenté d’imposer une "troisième voie", combinant régulation et innovation.
Investissements records et course à l’innovation
L’événement a été l’occasion pour plusieurs blocs économiques d’afficher leurs ambitions :
L’Union Européenne a annoncé un plan d’investissement de 200 milliards d’euros, combinant financements publics et privés, dans le cadre de l’initiative "EU AI Champions Initiative".
La France, avec un soutien financier émirati et canadien, prévoit un investissement de 109 milliards d’euros, bien que ce montant reste inférieur aux 500 milliards de dollars du projet Stargate porté par Donald Trump.
La Chine, quant à elle, défend une approche open-source, tout en accélérant ses propres investissements dans l’IA.
L’Inde s’impose comme un acteur clé et accueillera la prochaine édition du sommet, mettant l’accent sur un développement inclusif de l’IA.
Vers une IA plus éthique et sécurisée
La sécurité et la transparence de l’intelligence artificielle ont été des sujets majeurs du sommet. Parmi les mesures annoncées :
Encourager la transparence des algorithmes et des données ouvertes.
Investir dans les infrastructures énergétiques durables, notamment grâce au nucléaire français.
Créer des outils de détection des deepfakes et renforcer la cybersécurité.
Lancer un observatoire de l’impact énergétique de l’IA, sous la direction de l’Agence Internationale de l’Énergie.
Un équilibre fragile entre innovation et régulation
Ce sommet a mis en évidence les tensions entre croissance technologique, éthique et souveraineté nationale. La prochaine édition, prévue en Inde, devra répondre à une question clé : comment garantir un développement équitable de l’IA tout en respectant les intérêts des grandes puissances ?

⑨
L’armée française avance ses pions sur l’échiquier de l’intelligence artificielle
Une plateforme d'IA collaborative pour les armées
Le centre d’expertise données et IA du Secrétariat général pour l’administration (SGA), en collaboration avec l’état-major des armées et la direction générale de l’armement, a développé une plateforme de services d'IA nommée GenIAl.intradef. Ce projet a mobilisé divers services, dont la direction générale du numérique, la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information, l’agence du numérique de défense, et l’Agence ministérielle pour l'intelligence artificielle de défense (AMIAD).
Un déploiement progressif centré sur l'humain
Après plusieurs mois d'expérimentation, la plateforme est progressivement déployée au sein des armées, directions et services du ministère. Ses premières fonctionnalités incluent un agent conversationnel, des outils de synthèse, de traduction, de transcription, et un outil de conversion de textes extraits d’images en fichiers texte. Guillaume Vimont, chef du centre d’expertise données & IA du SGA, assure que ces outils n'ont pas vocation à remplacer l'humain mais à alléger les tâches répétitives, permettant ainsi de réallouer le temps économisé aux étapes critiques du processus d’état-major.
Un partenariat stratégique avec Mistral AI
Derrière l'agent conversationnel se cache potentiellement un modèle développé par Mistral AI, suite à un rapprochement stratégique avec l’Amiad. Le modèle a été adapté pour mieux correspondre au secteur de la défense et manipuler le vocabulaire spécifique au ministère. D’autres fonctionnalités sont en cours de développement et seront déployées cette année.

Bravo !
Si vous êtes arrivé au bout, vous savez tout ce qu’il y’a à savoir sur l’IA cette semaine…jusqu’à la prochaine !
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